La Maison de Bouddha vous souhaite la bienvenue
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S’il évoque l’universalité du chapelet, le mala reste un bijou Bouddhiste unique profondément lié à la tradition bouddhique. Très répandu dans l’ensemble des pays d’Asie riches de l’enseignement du Bouddha, il est une constante qui rappelle que la pensée de « l’Éveillé » s’adresse à tous.
Si les origines du mala correspondent à celles du Bouddhisme, l’objet rituel a traversé le temps pour s’intégrer aux sociétés humaines. Loin du mysticisme baba cool, le chapelet bouddhiste a beau se modeler aux curiosités esthétiques, développer une infinité de styles et marier les vertus des ressources infinies de notre planète, il demeure un petit mystère absolument séduisant.
Comme le Bouddhisme, le mala est né en Inde, environ 500 ans avant l’ère chrétienne. Créé dans une optique cultuelle, il est le Japa mala en sanskrit, littéralement « collier de prière » ou « guirlande de méditation ». Sa fonction est de permettre le compte des mantras récités au cours de la méditation. Il a naturellement suivi la diffusion du Bouddhisme dans toute l’Asie, depuis l’émergence des nombreuses écoles de pensées dans sa patrie de naissance et sa diffusion :
Immuable compagnon du pratiquant, le mala fait partie intégrante des éléments qui définissent le Bouddhisme.
Tout objet culturel répond à des critères qui ne changent pas à moins d’un bouleversement retentissant. Le chapelet bouddhiste ne fait pas exception. Sa composition doit respecter quelques caractéristiques qui seules l’identifient comme mala. La tradition bouddhiste veut que les perles du collier soient au nombre de 108 et enfilées sur 17 fils.
Le nombre de 108 perles est caractéristique : il représente l’union parfaite du fond et de la forme. Spirituel, ce nombre est le produit des chiffres 9 et 12 :
Il évoque aussi le Gange, qui se situe à la latitude de 9 et la longitude de 12.
Indépendamment, chaque chiffre est aussi significatif :
Par rayonnement, 108 est devenu le nombre idéal de répétitions de la prière, ou mantra, au cours de la séance de méditation afin de correspondre aux :
L’usage rituel veut qu’un minimum de 100 mantras soit récité pour approcher l’Éveil, le compte se faisant perle après perle, celles-ci glissant entre les doigts, d’une main à l’autre. Les huit restantes sont là pour perfectionner la méditation ou rattraper un oubli… Mais elles ne peuvent parfaire leur mission qu’enfilées sur un autre nombre exact de fils :
Un authentique mala doit répondre à une forme précise :
Parmi ces éléments, certains sont absents des malas traditionnels épurés tels que ceux en bois ou en graines de rudraksha. Néanmoins, ces variantes donnent lieu à de nombreuses combinaisons possibles.
Les malas en bois sont les plus répandus. Les puristes y sont particulièrement attachés de manière à faire de ce collier traditionnel un vrai objet spirituel. Cela n’empêche pas un travail soigné des artisans. Les très belles perles, aux teintes aussi variées que les essences boisées disponibles, se patinent et changent de couleur avec le temps. Inspirés par les sadhus, d’autres optent pour le mala en graines de rudraksha. Très prisée pour l’art de la méditation, la graine de rudraksha est en effet reconnue pour favoriser la concentration.
Les malas tibétains composé de perles en os de yak intriguent et suscitent même quelques idées erronées chez les néophytes. Il s’agit là d’une parfaite affirmation des grands principes du Bouddhisme. Le yak est un animal totem au Tibet, il est le compagnon idéal en ces terres rudes : il donne la laine, le lait, la viande, le soutien aux dures besognes, la matière première pour se chauffer. Il incarne la force et l’endurance. À sa mort, ses os sont donc récupérés pour être taillés en perles et autres petits ornements afin que sa force soit transmise aux humains. Respect absolu : les yaks ne sont pas tués pour obtenir ce matériau.
La tradition ne rejette pas les bienfaits des ressources moins usitées par les moines et donne lieu à des malas composés de perles minérales naturelles. La lithothérapie se prête à l’usage du chapelet bouddhiste dont l’un des bénéfices consiste à nourrir le bien-être du porteur. Les minéraux ont des propriétés très variées qui s’expriment essentiellement au contact de la peau. Certaines associations sont ainsi soigneusement élaborées afin d’accompagner le méditant, le yogi, le disciple pratiquant du bouddhisme ou toute personne en quête d’un meilleur dans sa vie.
Fantaisie ou expression d’un désir profond de s’approcher au plus près du Bouddha et de sa pensée, certains modèles de malas sont agrémentés de breloques. Formes originales, rappels aux objets rituels du bouddhisme, morceaux de tissu, têtes de Bouddha, de Shiva, de Ganesh, grandes pierres minérales et précieuses montées en cabochon, etc. Le choix paraît infini.
Bijou ancestral, le mala se porte toujours avec sens et réflexion. Il est dit que ce n’est pas le porteur qui choisit son chapelet bouddhiste mais le mala qui choisit le pratiquant. Quelle que soit le style de son mala, il est avant tout un guide pour l’aventure la plus extraordinaire d’une vie : le voyage intérieur.